Les espèces invasives : frelons asiatiques et chenille processionnaire du Pin

Des espèces menaçant la santé humaine tout comme la biodiversité locale.

Les frelons asiatiques

Les frelons asiatiques sont identifiés par l’État comme espèce exotique envahissante (EEE) et font l’objet d’une attention particulière. Ils vivent au sein d’une colonie composée d’une femelle reproductrice, la reine, de femelles stériles, les ouvrières, et, pendant la période de reproduction, de mâles et de femelles sexuées, les futures fondatrices. Les insectes et plus particulièrement les abeilles sont la nourriture favorite de ce type de frelon (une colonie pouvant en manger près de 150 000), engrangeant donc des risques écologiques. Pour lutter contre leur prolifération, le piégeage de printemps reste pour l’instant la meilleure solution.

La commune agit

Alors, en partenariat avec le Groupement de Défense Sanitaire des Abeilles des Côtes-d’Armor (GDSA22), une campagne de piégeage a été organisée au mois d’avril 2023 avec 160 habitants qui se sont portés volontaires pour disposer des pièges, offerts par la commune, sur l’ensemble du territoire pour ainsi essayer d’attraper les fondatrices. Au total 920 pièges ont été posés sur les espaces privés et publics, et près de 2 950 frelons asiatiques ont été piégés (ainsi que 250 frelons européens). Près de 2 500 autres insectes ont aussi été capturés, souvent des mouches, des moustiques ou encore des guêpes.

La commune participe par ailleurs financièrement à la destruction des nids de frelons asiatiques. Pour bénéficier de l’aide, il est nécessaire d’envoyer la facture correspondant à l’opération de destruction ainsi que le RIB par courriel à mairie@besurmer.fr ou en déposant les éléments à l’un des accueils mairies.

 


Les chenilles processionnaires du Pin

Présence récente. En 2014, elle était observée pour la première fois dans les environs de Plérin. A l’échelle nationale, la colonisation avance en moyenne 5 kilomètres par an, d’après les chercheurs de l’unité de recherche de Zoologie forestière de l’INRA. Au total, en quelques 20 ou 30 ans, la chenille s’est emparée d’environ 100 000 km2 de territoire français.

Cette colonisation est directement liée au réchauffement climatique. Autre facteur clé permettant l’expansion de la processionnaire : sa nourriture préférée, les pins largement plantés et les cèdres qui constituent sa principale source de nourriture.

Les moyens de lutte mis en place sur la commune de Binic-Etables sur Mer :

  • Le piégeage. Les « éco-pièges » constituent une bonne alternative pour piéger les chenilles lors des processions, lorsqu’elles descendent des arbres (pose à partir de décembre). Une collerette entourant l’arbre les amène dans un tube qui débouche dans un sac plastique. Celui-ci contient de la terre afin que les chenilles se nymphosent à l’intérieur. Les sacs et leur contenu sont à incinérer en fin de saison de processions. Les collerettes sont quant à elles réutilisables d’une année sur l’autre.
  • Epandage de Bacille (uniquement pour les espaces forestiers) et loin des habitations. Peut avoir un impact néfaste sur d’autres insectes. L’article 103 du 13 juillet 2010 (dite « Grenelle II) interdit à présent l’épandage aérien, sauf dérogation particulière
  • Mise en place de nichoirs. Les nichoirs à mésanges pourront être posés (8 à 10 nichoirs par ha), dans le cas de peuplements de résineux artificiels en contexte péri-urbains ou ponctuellement sur des secteurs fortement artificialisés présentant de fortes densités de nids. Cela consiste à favoriser les mésanges. En effet, un seul de ces oiseaux insectivores est capable de manger une quarantaine de chenilles dans la journée, prélevées directement dans leur nid. Les nichoirs doivent cependant être correctement posés. Ils doivent être protégés du vent et de la pluie, le trou d’envol orienté sud / Sud Est et de préférence en hauteur pour éviter la prédation (par les chats par exemple). Il est enfin conseillé de les distancer d’une vingtaine de mètres les uns des autres car les mésanges sont territoriales.
  • Intervention manuelle est souvent utilisée, à savoir l’élagage des nids à l’aide d’un échenilloir, technique appelée « échenillage ». Après leur retrait, les nids doivent être incinérés avec leurs chenilles, sous réserve d’autorisation préfectorale de brûlage. Cette méthode est réalisée pendant la période hivernale, avant la descente des chenilles et nécessite un équipement de protection.

A court terme :

  • De décembre à février : échenillage des nids récents à proximité des principaux secteurs fréquentés. Élagage des branches basses ou en surplomb des chemins et abattage des arbres touchés situés à proximité immédiate du cheminement et affaibli. Ces interventions doivent être réalisées par des agents équipés de protections (combinaisons, gants, masques et lunettes).
  • De 15 octobre à fin mai : pose d’éco-pièges pour collecter les chenilles descendant des arbres, en ciblant prioritairement les secteurs fréquentés.
  • En période estivale (15 mai à fin septembre) : Pose de pièges à phéromones à partir de mai sur le site. Six pièges par hectare ou tous les 25 m sur les alignements de pins. Un suivi des pièges est conseillé en lien avec le FGDON (Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles des Côtes d’Armor).

A moyen et long terme :

Au sein des plantations résineuses, il conviendra sur les propriétés forestières d’initier une gestion forestière défavorable à cette espèce et de :

  • Couper les pins isolés et recul des marges boisées en pins situées à proximité immédiate des maisons d’habitation ou des sentiers fortement fréquentés
  • Constituer des lisières feuillues composées d’essences naturelles spontanées (Bouleau, Chêne pédonculé, Châtaignier…) en périphérie des peuplements résineux
  • Favoriser les futaies mélangées feuillus/résineux (peuplements mixtes) au sein des plantations de conifères mono spécifiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Agir en tant que citoyen :

Les particuliers peuvent également participer à cette lutte en :

1) s’informant sur les différents types de chenilles processionnaires (cliquer sur la vignette ci-dessous) Plaquette infos chenilles processionnaires2) détruisant les cocons de chenilles processionnaires présents sur son terrain

3) Installant des pièges à papillons

3) Installant des nichoirs à mésanges dans leur jardin : un couple peut manger jusqu’à 500 chenilles processionnaires par jour ! Voir le modèle proposé par Vert le Jardin ci-dessous

 

Vert Le Jardin

Mise à jour : 29/02/2024

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