3.1.2. Le Climat : les températures, les précipitations et la Lumière

Le climat

L’atmosphère est une des acteurs majeurs du système climatique23. Le climat impose ses contraintes à tous les systèmes de vie. À l’échelle de la planète on observe une grande diversité de climats : climat
tempéré, équatorial, tropical, microclimat (ville, campagne, forêt)… La caractérisation du climat s’appuie sur des mesures statistiques annuelles et mensuelles concernant les températures, les précipitations et la durée d’éclairement. La Bretagne bénéficie d’un climat océanique tempéré24.
Les conditions de vie et de croissance des arbres sont particulièrement différentes d’un lieu à l’autre. Le niveau d’exigence de chaque arbre est lié à l’origine géographique de son espèce : forêts tropicales, forêts boréales, forêt du littoral océanique, etc. Chaque espèce a des exigences particulières, certaines sont plus tolérantes que d’autres, ou au contraire plus délicates, ce qui les rend plus ou moins adaptées au climat du lieu où elles ont été implantées.

Les températures 

Elles conditionnent l’implantation et le maintien des arbres dans la durée. Quand la température extérieure varie au-delà de certaines limites propres à chaque espèce végétale qu’il s’agisse de basses températures ou de températures trop élevées25, l’activité biologique se ralentit puis s’arrête. La plante est parfaitement adaptée à ralentir son activité quand les conditions environnantes ne sont pas favorables. Néanmoins, quand on parle d’aire naturelle d’extension d’une espèce d’arbre ou encore de territoire d’acclimatation, il est souvent fait référence aux températures moyennes, mais celles qui ont un impact majeur sur la répartition des arbres, sont les températures extrêmes et notamment les basses températures, même si leur occurrence est décennale voire trentenaire.

 

Les précipitations 

L’arbre a besoin d’eau mais les différentes formes que peuvent prendre ces précipitations ont des effets très variés.
Ainsi, la neige peut casser des branches ou même la cime des arbres. La grêle peut causer de grandes plaies, même à de vieux arbres. La brume et les brouillards peuvent compenser, dans une certaine mesure, le manque d’eau durant des périodes des sécheresses. Il arrive également que l’eau vienne à contre saison. Ainsi, alors que les pluies d’hiver permettent de recharger les nappes phréatiques, elles peuvent également empêcher les racines des arbres de descendre plus profondément dans le sol. Les racines (qui se développent surtout l’hiver) ont besoin d’une certaine aération pour leur croissance. Si la nappe d’eau est trop haute, elles ne peuvent se développer en profondeur. Lorsqu’arrive l’été et que le niveau de la nappe phréatique a considérablement baissé, ces racines n’ont plus la capacité d’atteindre les couches profondes du sol et le fonctionnement de l’arbre s’en trouve profondément perturbé, au point de dépérir.

 

La durée d’éclairement

La lumière reçue du soleil fournit l’énergie qui, grâce à la photosynthèse, est à la base de toute l’activité des végétaux. Grâce à ce processus, les arbres et les plantes vertes synthétisent des matières organiques, en absorbant le gaz carbonique de l’air et en rejetant l’oxygène. La quantité et la qualité de la lumière varie selon de nombreux facteurs (position géographique, saison, couverture nuageuse, pureté de l’air).
La lumière n’a pas qu’une fonction énergétique. La qualité de la lumière (par exemple sa longueur d’onde) et sa durée dans la journée vont avoir leur importance : c’est elle aussi qui, grâce à des photorécepteurs spéciaux,  déclenche certains mécanismes précis à l’origine de la germination, de la croissance, du développement des jeunes pousses, de la floraison…
On donne habituellement à la combinaison de l’ensemble des conditions modulant la croissance des arbres sur un même lieu (sol et climat notamment), le nom de station.

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