4.3.3. Gérer la fin de vie d’un arbre

Les arbres sont en théorie programmés pour une vie éternelle. C’est l’accident, ou une attaque extérieure qui cause la fragilité d’un arbre.

La plupart des arbres vivant dans les zones tempérées sont dits à stratégie coloniaire car ils augmentent leur volume en dupliquant plusieurs fois leur propre architecture (soit de multiples répliques du 1er modèle tronc et houppier). Ainsi, le tronc d’origine et les troncs réitérés forment progressivement l’architecture définitive de l’arbre. Placer un vieil arbre coloniaire dans des conditions optimales permet d’assister à ce spectacle incroyable d’un être vivant qui n’ayant aucune raison de mourir qui manifeste son immortalité sans aucun complexe. Arrivé à l’âge avancé il continuera à vivre, toujours aussi jeune, tant que des conditions de vie optimale lui seront assurées.
Rappelons qu’il est maintenant établi que l’arbre mort n’est pas porteur d’agents pathogènes et ne présente donc aucun risque pour le peuplement environnant.

L’abattage d’un arbre est une décision difficile à prendre. Celui-ci peut être programmé dans les cas évoqués dans le paragraphe 4.3.2.2 de la présente charte. Suivant l’endroit où se trouve l’arbre mort, une décision de l’abattre et de le laisser sur place pourra être envisagée afin de créer une niche écologique pour les insectes xylophages. D’une façon générale, les arbres morts ou dont la sénescence sera particulièrement avancée, se trouvant sur des aires de jeux, à proximité de voiries, sentier piétons, parkings, placettes, doivent être couchés dans un souci sécuritaire. Ceux laissés sur pied devront se situer sur des parcelles non accessibles au public. Enfin, tout arbre abattu devra être remplacé, même si ce n’est pas exactement au même endroit. En général il est conseillé de replanter au moins 3 arbres, sauf en cas d’alignement installé.

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